Jacques BREYTON est né en 1921 à Orléans. Son père, cordonnier, né en 1891, a connu l'enfer de la guerre de 14-18. Sa mère, née en 1899, enseigne "dans la meilleure école pour jeunes filles d'Orléans: la pension de Mademoiselle Robichon". Elle devient secrétaire après son mariage, "car femme mariée, donc ayant connu "le péché" ne peut plus continuer à enseigner en collège religieux".  Son père, devenu maître bottier dans l'armée connaît de nombreuses mutations, y compris en Algérie, pour arriver à Albertville en 1927. Education chrétienne. Ecole paroissiale puis petit séminaire à Cevins, pour la 7^ème et la 6^ème ("pension, avec vacances tous les trois mois").

"La menace du petit séminaire a donc été mise à exécution et c'est sur recommandation épiscopale que je suis admis au petit séminaire de Haute-Savoie : le Collège Saint Joseph de THÔNES, un jour de mardi gras de 1936."

"Deux professeurs se distinguent des autres…. CHABOT et GREFFIER". " Il (GREFFIER) est resté, toute sa vie en contact avec moi, jusqu'à sa mort à 95 ans en 2002, nous nous écrivions fréquemment….

Bac Math-Elem au lycée d'ANNECY en juin 40. Jacques est admis à l'Ecole Centrale puis arrête ses études pour entrer en Résistance et prend de grosses responsabilités (Nom de guerre "MARIN" devient capitaine). Participe à la formation  aux nouvelles armes. Prisonnier des Allemands. Evadé. Nombreuses actions de sabotage.

Arrêté au cours d'un repas au restaurant "La mère Levrat", transféré à la GESTAPO, puis à MONTLUC. Evasion. Echappe à un tir de pistolet d'un Allemand. Croix de guerre et Médaille de la Résistance et une proposition pour la Légion d'Honneur. Il avait 23 ans !

En 1957, voyage exploratoire au Brésil avec sa femme Régine, proposition d'installation dans les travaux de lignes électriques. Argentine. Pérou. USA et retour en France.

Mai 1958 : installation au Brésil. Il reprend en mains la TELEM, entreprise d'éclairage. 

Evolution de sa vie familiale et nouveau départ dans la politique. "Pour moi, j'ai assimilé la prise du pouvoir par les militaires au Brésil, comme l'avait été l'occupation Allemande en France, contre laquelle j'avais lutté."

Sa maison devient un lieu de rencontre de l'opposition au régime militaire.  Pendant ce temps la TELEM prospère ! De 59 à 63 il voyage beaucoup.

Mais en septembre 69 tout bascule ! 29 septembre : arrestation, interrogatoire, prison, torture, magnéto…. Transfert à la prison Tiradentes : année 1970. Puis changement de prison (avec sa femme). Ce sont des prisonniers politiques.

La torture des prisonniers de droit commun se fait sous leurs yeux : sodomisation des jeunes arrivants, violences physiques….  Deux ambassadeurs sont pris en otage : il va y avoir en échange des libérations.

Puis, sa prison provisoire, 13 mois, est transformée en liberté conditionnelle. Libre ! Il sera jugé 5 ans plus tard, le 21 mars 1975 et absous !

D'abord moi qui me considérais indispensable, ai découvert, combien c'était une illusion, alors je décide de changer mes habitudes".

TELEM se développe.

Il décède le 30 août 2005.

En haut à gauche Jean BRUCHET, au deuxième rang à droite Jacques BREYTON. Henri BRUCHET au premier rang à gauche de l'abbé GASSILLOUD.